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Notre histoire

Au XVIIIème siècle, début de l’ère moderne, il était fréquent de régler ses querelles à coups de pieds, de poings, de bâton. C’est l’origine de notre discipline.

« La Boxe Française est une science profonde qui exige beaucoup de sang-froid, de calcul, d’agilité, de force. C’est le plus beau développement de la vigueur humaine, une lutte sans autres armes que ses armes naturelles où l’on ne peut être pris au dépourvu. » – Théophile Gautier

1797 : Vidocq, âgé de 22 ans découvre la « Savatte » (orthographe de l’époque) alors qu’il attend à la prison de Bicêtre son départ pour le bagne de Brest.

1800 : La « Savatte » est alors le sport des mauvais garçons des barrières de Paris.

1820 : Michel dit « Pisseux » ouvre à La Courtille à Paris, la première salle de Savate, il enseigne aussi d’une manière rudimentaire la canne de combat.

1834 : Le Colonel Amoros, dans son ouvrage, le Manuel d’Education Physique et Morale, définit la Savate comme une lutte populaire, « l’objet de cette lutte est de toucher à la figure ou à quelques autres parties du corps avec les mains ou de toucher le corps ou les jambes avec les pieds, ou bien de saisir un pied ou une jambe de l’adversaire et le lever pour le faire culbuter en arrière. Pour éviter les blessures, on met des savates ou des chaussons sans semelles ni clous ».

1838  : Charles Lecour assiste à un combat de boxe anglaise, il comprend immédiatement l’intérêt d’associer la savate et combat au poings, créant ainsi la « boxe française ».

1840 : C’est Théophile Gautier qui dans son ouvrage « Le maître de chausson » inventera le terme de « boxe française ».

1845 : Charles Lecour ouvre avec son frère Hubert, la première salle de boxe française et canne au centre de Paris, Passage des Panoramas.  Cette méthode devint rapidement très populaire, les salles augmentent en nombre. Partie des bas-fonds de la capitale, la boxe française est devenue maintenant le sport de l’aristocratie. D’autres tireurs marqueront cette époque : Larribeau – Leboucher qui d’ailleurs éditeront des méthodes.

« Monsieur Charles Lecour a réduit en art cette escrime de truands, cette boxe de la cour des miracles… Avec cet art, plus de surprise nocturne ; on peut oublier sa canne, ses pistolets de poche, mais l’on n’oublie jamais ses jambes ni ses bras … » – Théophile Gautier


1854 : Louis Vigneron, excellent tireur mais aussi homme de spectacle crée la sensation en battant l’anglais Dickson. Un texte en vers va relater la première victoire de la boxe française sur la boxe anglaise. Car la Boxe Française est entrée en littérature. De nombreux auteurs célèbres s’intéressent à notre sport : Théophile Gautier, Eugène Sue, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Jules Vallès. Un homme va marquer la fin du siècle, c’est un militaire de carrière, il s’appelle Joseph Charlemont.

1871 : C’est la Commune de Paris. Refusant l’humiliation de la fin de la guerre de 1870 contre la Prusse, Joseph Charlemont se rallie aux insurgés, mais pour éviter d’être fusillé, il est contraint de s’exiler en Belgique où il participera au développement de la boxe française.

1877 : Toujours en exil, Joseph Charlemont publie le « Traité de la Boxe Française » dans lequel les coups et les attitudes sont codifiés pour la première fois de manière très précise avec textes et gravures, ce sera le premier ouvrage de référence de notre sport.

1879 : Enfin amnistié, Joseph Charlemont revient à Paris et forme rapidement de nombreux disciples dont les plus brillants seront Castérès et son fils Charles.

1887 : Charlemont père et fils créent « l’Académie de Boxe Française » au 24 rue des Martyrs à Paris, salle qui fonctionnera jusqu’à la mort de Charles en 1944.

1899 : C’est le combat du siècle qui fait la Une des journaux de l’époque. Il s’agit de l’affrontement boxe anglaise – boxe française. Charles Charlemont vaincra son adversaire sur un coup au bas ventre litigieux, valable pour les uns, interdit pour les autres !  Toujours est-il que cette rencontre qui ne prouva rien se termina par un procès (car non officiellement autorisée !) et les deux protagonistes furent condamnés pour… coups et blessures.

1900 : C’est la grande époque de la Boxe Française, ce sont les deux Olympiques à Paris. Mais boxe anglaise et boxe française jugées trop violentes et non éducatives ne seront représentées ainsi que la canne et le bâton que sous la forme d’exercices d’ensemble exécutés par les Sociétés de Gymnastique.

1903 : Est créée la « Fédération Française des Sociétés de Boxe (FFSB) à laquelle adhèrent boxes anglaises et françaises.

1907 : Georges Carpentier est sacré champion de France de boxe française avant de se tourner vers la boxe anglaise avec le succès que l’on connaît.

« La Boxe Française est fille d’une longue patience et d’une longue étude. Quand on connaît tout, il faut inventer. Et quand on a inventé, il faut encore apprendre. »

Georges Carpentier



De 1900 à 1910 : La préoccupation c’est la défense dans la rue. De nombreux ouvrages traitent de la défense personnelle, quelle est la discipline la plus efficace, Boxe Française, Canne ou Jiu-Jitsu qui nous arrive du Japon ? C’est aussi l’époque des « Brigades du Tigre ».

1914 : C’est le début du déclin. Les combats professionnels de boxe anglaise commencent à faire oublier notre discipline. La FFSB devient simplement la FFB (Fédération Française de Boxe). La BF n’étant plus alors qu’une commission.

1918-1945 : Ces années vont être une longue période de somnolence. Aux J.O. de 1924, la BF et la canne de combat font une timide apparition comme sport de démonstration. Toutefois, pendant toutes ces années, un homme Pierre Baruzy va essayer d’entretenir la flamme (il sera onze fois champion de France).

1944 : Pierre Baruzy va réussir à conserver une existence loyale à notre sport en reconstituant la commission BF au sein de la FFB.

« Il n’y a d’autre voie vers la solidarité sociale que le respect de la dignité humaine. La boxe française fait partie de ces sports dont les qualités éducatives sont exceptionnelles et concourent de ce fait à l’épanouissement de la personne humaine comme à son respect. » – Comte Pierre de Baruzy



1945 : Pendant une vingtaine d’années la BF va tenter de survivre grâce à des hommes tels que Alloot, Berceau, Cayron, Laford, Lyon, Plasait, Prévost. Mais l’horizon s’éclaircit, les compétitions officielles vont bientôt reprendre.

1961 : La BF repart en Italie. Arrigo Manusardi publie un ouvrage « Box Francese », il enseigne à Milan, à Pavie. En 1965, une importante section de BF existe à Gênes.

1965-66 : Sous l’impulsion de quelques mordus de la nouvelle génération, Marc Kunstlé, Claude Simonot créent la CNBF (Comité National de Boxe Française). Quelques mois plus tard, le CNBF sera accueillie au sein de la Fédération de Judo en qualité de discipline associée. C’est le véritable début du renouveau, des salles commencent à réouvrir, Michel Marlière lance la BF dans le monde universitaire. Marcel Le Saux la fait découvrir dans les milieux scolaires. Ce sont aussi les Championnats de France de la renaissance.

« La Boxe Française a cette vertu : on y apprend la vie. Utilement et joyeusement. » – Bernard Plasait

1970 : Sylvain Salvini, alors président du CNBF organise les premiers championnats d’Europe à la salle de la Mutualité à Paris !

1973-1974 : Le CNBF devient la « Fédération Nationale de Boxe Française » (FNBF) et quitte la Fédération de Judo.

1975 : Le Ministère de la Jeunesse et des Sports accorde la délégation de pouvoirs à la FNBF. Mais l’année précédente, après l’assemblée générale, une scission a eu lieu et un groupement d’indépendant « Fédération Nationale de Savate Boxe Française » est né. On assiste ensuite à la guerre des sigles, la FNBF devient la FFBFS et DA (Fédération Française de Boxe Française Savate et Disciplines Associées (canne et bâton)).

1978 : C’est l’heure de la raison, de la réunification. Notre discipline compte alors plus de 3500 licenciés et 125 clubs. Et sur le plan sportif, tout va s’accélérer, avec l’arrivée en assaut des féminines.

1980 : La FFBFS compte 10719 licenciés et 318 clubs.

1985 : Création de la FIBFS (Fédération Internationale de Boxe Française Savate). La FFBFS compte 21336 licenciés avec 569 clubs.

1988 : Un évènement à signaler : les premiers Championnats de France Féminins en… Combat.

1995-1996 : Premiers Championnats féminins d’Europe et du Monde.

1996 : Création de l’HandiSavate.

2000 :  La FFBFS devient la FFSBF et DA (Fédération Française de Savate Boxe Française et DA).

2004 : Jean HOUEL est élu Président de la FIS. Jean-Paul COUTELIER lui succède à la tête de la fédération nationale. Premiers Championnats du Monde de Canne de combat à l’Ile de la Réunion.

2005 : La Savate s’est diversifiée, et cette année verra la première rencontre nationale de Savate Forme.

2010 : l’Anglaise Julie Gabriel devient la première présidente de la Fédération Internationale de Savate. Et notre discipline compte 42771 licenciés et 713 clubs.

2012 : Joël DHUMEZ succède à Jean-Paul COUTELIER comme Président de la Fédération Française.

2015 : Le cap symbolique des 50000 licenciés est franchit. La Savate boxe française est inscrite au PCI français.

2018 : La fédération organise les finales du championnat d’Europe au Cirque d’Hiver Bouglione à Paris.

2023 : Pour la première fois lors des finales France Elite A une femme est nommée Déléguée Officielle, il s’agit de Muriel RYO.